En avoir le corps net

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13 juin 2024

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Marina Chauliac, « En avoir le corps net », Géographie et cultures, ID : 10.4000/11tj6


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Résumé Fr En

Partant d’une ethnographie des derniers bains-douches de Lyon, Grenoble et Saint-Étienne, cet article propose une réflexion sur les gestes et les espaces de lavage du corps dans un lieu d’hygiène collectif. Les douches publiques constituent en effet un poste d’observation privilégié pour accéder à ce qui relève en principe de l’espace privé, ce qui est généralement soustrait aux regards et qui semble aller de soi. Elles permettent dès lors d’appréhender les modalités de construction et de co-présence de normes sociales et culturelles en matière de propreté et d’intimité. Que signifient « se laver », ou encore « être propre » ? Que se passe-t-il lorsque les soins du corps sont contrôlés par une institution extérieure ? Comment s’amé­nager une « place » dans un lieu partagé ? Croisant dimension politique et ressentis des usa­gers et des employés, les bains-douches seront abordés comme révélateurs à la fois des politiques publiques d’hospitalité, de la pluralité et de la confrontation de règles et d’habitudes concernant les « techniques du corps », ainsi que des formes d’« invention du quotidien », où se bricolent et se négocient des temps et des espaces « à soi ».

Based on an ethnography of the last public bathhouses in Lyon, Grenoble and Saint-Etienne, this article looks at the gestures and spaces involved in washing the body in a collective hygiene facility. Public showers offer a privileged vantage point from which to observe what in principle belongs to the private sphere, what is generally hidden from view and seems self-evident. As such, they give us the opportunity to observe the construction and the coexistence of social and cultural norms concerning cleanliness and intimacy. What does it mean to « wash » or « be clean »? What happens when body care is controlled by an external institution? How do you carve out a « place » for yourself in a shared space? Combining the political dimension with the feelings of users and employees, the public bath facilities will be examined as revealing public policies of hospitality, but also as a space of confrontation of rules and habits concerning « body techniques », and forms of « inventing everyday life », where time and space « for oneself » are created and negotiated.

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