14 juin 2024
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Maryame Amarouche et al., « « La plaine est morte et la ville la mange » : l’urbanisation planétaire vue de l’arrière-pays rural de Rabat-Salé-Témara (Maroc) », Métropoles, ID : 10.4000/11tys
Au Maroc, pays profondément touché par la métropolisation, les zones agricoles situées à la périphérie des grandes villes subissent de rapides transformations économiques, sociales et paysagères. Ces changements sont particulièrement critiques pour le pays où l’agriculture et, plus généralement, la « ruralité » gardent une importance vitale. Au croisement du rural et de l’urbain, les périphéries sont prises entre une approche néolibérale, qui au nom de l’accumulation renforce l’assèchement des campagnes et l’étalement urbain, et une approche autoritaire, qui vise à préserver l’ordre social et politique impliquant de garder un œil sur la communauté rurale qui a traditionnellement soutenu le régime. Pour explorer cette contradiction, nous nous intéressons à la conurbation de Rabat-Salé-Témara. La première partie s’intéresse aux rapports de force entre les principaux acteurs de l’aménagement du territoire, afin d’analyser les contradictions affectant la fabrique des espaces périphériques. La deuxième partie expose les conséquences de ces rapports de force à travers les modèles de la ville nouvelle (Tamesna) et du grand projet (Bouregreg). La dernière partie analyse les enjeux de la reconfiguration des politiques étatiques face aux mutations produites par l’extension urbaine, en enquêtant dans deux communes rurales de deuxième couronne : Shoul et Sidi-Yahya-des-Zaërs (ZYS).