Quand les programmes de réintégration interrogent la citoyenneté : La figure du « retourné » au Nigéria et au Mali

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20 juin 2024

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Maybritt Jill Alpes et al., « Quand les programmes de réintégration interrogent la citoyenneté : La figure du « retourné » au Nigéria et au Mali », Cahiers d’études africaines, ID : 10.4000/11v3b


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Cet article examine l’impact des programmes de réintégration sur la citoyenneté au Nigéria et au Mali — programmes qui font partie des mesures européennes visant à prévenir les départs. Tandis que les campagnes « de sensibilisation » font des « retournés » des « migrants messagers », nous interrogeons l’expérience que les « retournés » ont de leur nouveau statut social et nous demandons comment celles et ceux qui ne sont jamais partis les perçoivent. L’article répond à ces interrogations sur la base d’observations croisées auprès de « retournés » et d’autres citoyens à Benin City (Nigéria) et à Bamako (Mali). Il suggère que les programmes de réintégration favorisent de nouvelles hiérarchies sociales ainsi que l’émergence de rapports privilégiés entre les « retournés » et l’État. Ces programmes induisent également une invisibilisation des droits civils et socioéconomiques. En conclusion, nous plaidons en faveur d’une prise en compte conjointe des « retournés » et des autres citoyens dans l’analyse de l’utilisation de l’aide au développement pour des programmes de réintégration.

This article examines the impact of reintegration programmes on citizenship in Nigeria and Mali—programmes that are part of European efforts to prevent departures. As “awareness-raising” campaigns turn to returnees as “migrants as messengers,” we ask how returnees themselves experience their new social status and how they are perceived by those who have never left. We answer these questions based on cross observations with returnees and other citizens in Benin City, Nigeria, and Bamako, Mali. Our findings suggest that reintegration programmes create new social hierarchies, as well as privileged interactions between returnees and the State. These programmes also result in the invisibilisation of civic and socioeconomic rights. In conclusion, we plead for a joint examination of returnees and other citizens with regards to the use of development aid for reintegration programmes.

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