20 juin 2024
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Julio M. del Hoyo-Meléndez et al., « The Lady with an Ermine – Portrait of Cecilia Gallerani: Research into Leonardo da Vinci’s painting materials and techniques », Technè, ID : 10.4000/11v45
Daté des années 1489-1490 environ, le portrait appelé La Dame à l’hermine est l’un des plus grands chefs-d’œuvre de Léonard de Vinci. Il représente Cecilia Gallerani, probablement à l’époque où elle était la maîtresse de Ludovico Sforza, duc de Milan. Ce tableau appartient à un groupe de quatre portraits de femmes peints par le maître toscan, avec La Joconde, Ginevra de' Benci et La Belle Ferronnière. Il fut acquis par le prince Adam Jerzy Czartoryski vers 1800 en Italie. En 2012, un groupe de conservateurs et de scientifiques du musée national de Cracovie, en collaboration avec des experts de diverses institutions polonaises et étrangères, a mené la sixième campagne d’étude consacrée au tableau ; celle-ci portait principalement sur ses aspects techniques. Différents procédés ont été employés pour étudier les matériaux et méthodes de Léonard de Vinci, notamment la photographie technique, la radiographie X, la spectrométrie de microfluorescence des rayons X. Des pigments utilisés de manière caractéristique par Léonard de Vinci ont été identifiés au moyen d’analyses physico-chimiques : vermillon, pigments minéraux à base de fer, jaune plomb-étain, blanc de plomb et outremer. Un repeint noir masque le fond, très probablement appliqué avant sa vente, au xviiie siècle. Le fond d’origine est vraisemblablement constitué d’une couche sous-jacente présentant de légères modulations de tons gris, obtenue à l’aide de terres minérales à base d’oxyde ou d’hydroxyde de fer. L’absence de pigments à base de cuivre dans le fond invalide l’hypothèse d’une peinture existante cachée sous le repeint noir. Une prédominance de blanc de plomb dans les zones les plus lumineuses du tableau a été constatée, tandis que les transitions de tons ont été réalisées au moyen de la technique du sfumato.