Une approche genrée du curriculum de la formation à « produire autrement » : historisation des masculinités agricoles

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25 juin 2024

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Caudron Fournier Manon, « Une approche genrée du curriculum de la formation à « produire autrement » : historisation des masculinités agricoles », Norois, ID : 10.4000/11w0w


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Dans les mondes agricoles, comme dans d’autres secteurs, les identités de genre sont étroitement liées aux identités professionnelles, et plus particulièrement aux pratiques et techniques. La mise à mal des modèles d’exploitations agricoles, issus de la modernisation agricole, entraine des rénovations des référentiels de formation agricole, et notamment celle de la réforme de la formation BP REA « produire autrement » en 2018. L’objet de cet article est de voir comment le curriculum de la formation est porteur de masculinités agricoles et comment cette injonction à « produire autrement » vient inscrire une nouvelle masculinité hégémonique à atteindre pour le public en formation, majoritairement composé de fils d’agriculteurs. C’est à travers la mise en représentation du métier pour les héritiers agricoles que le curriculum de la formation BP REA dessine un ensemble souhaitable d’attentes et de pratiques qui reviennent au ‘masculin’, c’est-à-dire les contours d’une masculinité hégémonique. Avec la réforme de 2018, nous faisons l’hypothèse d’un changement de paradigme quant à la mise en représentation du métier d’agriculteur, et donc d’une nouvelle configuration de pratiques idéales associées au ‘masculin’. Lorsque l’on passe de Responsable d’Exploitation à d’Entreprise, la technique devient une nécessité de la nouvelle valeur dominante : la gestion. Ainsi en réponse à l’injonction à « produire autrement », le curriculum évolue et met en avant une nouvelle masculinité hégémonique à atteindre pour les héritiers agricoles à travers la figure de l’« agri-manageur du vivant », où il s’agit de « produire autrement », et notamment du « résultat ».

In agriculture, as other sectors, gender identities are linked to professional identities, and more particularly to agricultural practices and techniques. The undermining of agricultural farming models, stemmed from the agricultural modernization, leads to renovations of agricultural training standards, as the one of the BP REA training reform called “produce differently”, in 2018. The purpose of this article is to see how the training curriculum carries agricultural masculinities and, in particular, how this injunction to “produce differently” inscribes a new hegemonic masculinity to be achieved for the training public, mainly composed of farmer’s sons. It is through the representation of the profession, that the BP REA training curriculum draws a desirable set of expectations and practices which belongs to the “masculine”, namely, the contours of hegemonic masculinity. With the 2018 reform, we make the hypothesis there is a paradigm shift, for the representation of the farmer’s profession, thus a new ideal configuration of practices associated with ‘masculine’. Technology becomes a necessity of the new dominant value : management. Thus, in response to the injunction to “produce differently”, the curriculum evolves and highlights a new hegemonic masculinity to be achieved for agricultural inheritors, that of “agri-manager of the living”, where it is a question of “produce differently”, and in particular of “result”.

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