25 juin 2024
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Philippe Boudes et al., « Intransigeants ou réticents ? », Norois, ID : 10.4000/11w0x
Au même titre que l’ensemble des sphères et institutions sociales, l’enseignement agronomique est l’objet de tensions quant à sa prise en charge des enjeux environnementaux. L’objet de cet article est de montrer comment les étudiants des écoles publiques d’ingénieurs agronomes prennent part à ces tensions et envisagent les enjeux de transition écologique de leur formation et depuis leur formation. L’enquête que nous avons menée auprès de ces étudiants (n = 1 157) visait à identifier leurs visions de la transition et les préoccupations et connaissances associées à celle-ci. Au-delà de l’apparente unanimité des répondants quant à l’inquiétude relative pour leur avenir et au souhait d’un renforcement d’une dynamique de transition écologique, trois profils d’étudiants agronomes se distinguent : les uns envisagent la transition comme une rupture devant impérativement être engagée avec l’ordre existant (type 1), d’autres la ressentent au contraire comme une injonction extérieure (type 3) tandis qu’un groupe intermédiaire se montre à la fois confiant dans les capacités de réforme et sensible aux limites du système (type 2). Nous détaillons les positions de ces types idéaux qui invitent à questionner le poids quantitatif d’une protestation étudiante écologiste parmi les élèves ingénieurs agronomes.