Jérôme Deyris, De la stabilité des prix à la stabilization du climat ? L’économie politique du verdissement des banques centrales

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26 juin 2024

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Résumé Fr En Es

Ma thèse combine trois approches théoriques pour analyser l’essor du green central banking : l’économie politique des variétés de capitalismes, la socio-économie des organisations et de la bureaucratie, et la théorie évolutionniste du changement institutionnel. Je montre que si le contexte institutionnel dans lequel la banque centrale est encastrée détermine largement le type de verdissement poursuivi, les instruments déployés et les stratégies de légitimation adoptées, cette relation est moins stricte et moins unidirectionnelle qu’il n’y paraît. D’abord, le cadre institutionnel laisse des degrés de liberté importants aux banquiers centraux. Ces marges de manœuvre engendrent pour leur exploitation d’importantes luttes internes et la constitution de coalitions avec différents types d’acteurs externes aux intérêts divergents. Le résultat de ce rapport de force influence en retour la trajectoire d’évolution économique, en reconfigurant graduellement la place de la banque centrale dans la gouvernance de la finance.

My thesis combines three theoretical approaches to analyse the rise of green central banking: the political economy of varieties of capitalism, the economic sociology of organisations and bureaucracy, and the evolutionary theory of institutional change. I show that while the type of greening, its translation into instruments and the ways in which it is legitimised all depend on the institutional context in which the central bank is embedded, this relationship is less strict and less unidirectional than it might seem. Indeed, the institutional framework gives central bankers considerable leeway. This room for manoeuvre leads to significant internal conflicts, and to the formation of coalitions with different types of external players with divergent interests. The outcome of this power struggle then in turn influences the trajectory of economic development, by gradually reconfiguring the central bank’s place in the governance of finance.

Mi tesis combina tres enfoques teóricos para analizar el auge del banco central verde (green central banking): la economía política de las variedades de capitalismo, la socioeconomía de las organizaciones y la burocracia, y la teoría evolutiva del cambio institucional. Demuestro que, si bien el contexto institucional en el que se inserta el banco central determina en gran medida el tipo de ecologización perseguida, los instrumentos desplegados y las estrategias de legitimación adoptadas, esta relación es sin embargo menos estricta y menos unidireccional de lo que podría parecer. En primer lugar, el marco institucional ofrece a los banqueros centrales un alto grado de libertad. Este margen de maniobra da lugar a importantes luchas internas y a la formación de coaliciones con distintos tipos de actores externos con intereses divergentes. El resultado de esta relación de fuerzas influye a su vez en la trayectoria de la evolución económica, reconfigurando gradualmente el papel del banco central en la gobernanza de las finanzas.

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