Consider the Translator : traduire la non-fiction de David Foster Wallace

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28 juin 2024

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Sigolène Vivier, « Consider the Translator : traduire la non-fiction de David Foster Wallace », Palimpsestes, ID : 10.4000/11wh2


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Cet article se penche sur la posture énonciative construite dans l’œuvre de non-fiction de David Foster Wallace, et ce que celle-ci implique dans le processus traductif. En effet, le discours wallacien commente sans cesse sa propre construction, et cette langue réflexive, en retour perpétuel sur elle-même, déstabilise notre perception du réel en train de s’écrire. À ce titre, la non-fiction de Wallace constitue un projet d’énonciation spécifique, qui implique de se camper soi-même en personnage de l’exégèse. Cette posture auctoriale singulière, entre effacement et théâtralisation de soi, fiabilité et faillibilité, appelle en retour une réflexion sur la posture du traducteur – choisira-t‑il de déjouer le risque de la glose ou embrassera-t‑il la pulsion exégétique qui figure précisément au cœur du dispositif textuel ? Les problèmes traductologiques examinés ne concerneront ainsi pas tant ce qui résiste à la traduction que le degré de minutie dans lequel le traducteur choisira de s’engager pour expliciter le foisonnement du texte source. Incorporer cette réflexivité au geste traductif, que l’on peut déjà comprendre par essence comme un retour critique sur le texte, reviendrait alors à actualiser le projet de Berman, où la traduction assumera de devenir « critique et commentaire d’elle-même ».

This paper inspects the type of eunciative posture that David Foster Wallace builds in his non-fiction pieces and what it may imply for his translator. Indeed, Wallace’s prose consistently reflects upon its own construction, this reflexive stance often destabilizing our perception of what is recounted and presented as real. In this respect, Wallace’s non-fiction is a specific enunciation project, where the narrrator insists on bearing the role of exegetic commentator—between reliability and fallibility, between the dramatization of the first-person narrative presence and a more self-effacing stance. When working on Wallace, translators are moreover bound to navigate between the profusion of the text—its excoriating precision and love for details, trivia and specialized discourse—and the necessity to rationalize (Berman) their own production, in a manner which necessitates constant adjustements in order to fully render the connotative and humorous tone of Wallace’s playful accounts of his experiences as an intermittent journalist.

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