L’exil de Kallipos et la révolte des δοῦλοι argiens

Fiche du document

Date

4 juillet 2024

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

Gaia

Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2275-4776

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1287-3349

Organisation

OpenEdition

Licences

info:eu-repo/semantics/openAccess , https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/




Citer ce document

Antoine Pierrot, « L’exil de Kallipos et la révolte des δοῦλοι argiens », Gaia, ID : 10.4000/11xza


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

F. Ruzé et H. van Effenterre avaient inclus dans le deuxième volume de Nomima l’inscription sur plomb découverte en 1977 par V. Lambrinoudakis, dans laquelle l’exilé argien Kallippos, accompagné de ses ϝοικιᾶται, demandait l’asile aux Épidauriens vers 460 avant J.‑C. Lambrinoudakis voyait dans cet exil la conséquence de la défaite des δοῦλοι argiens, dont Kallippos était censé avoir épousé la cause, au terme de la longue guerre civile qui avait opposé ces derniers à leurs anciens maîtres dans les décennies suivant la bataille de Sépéia (Hérodote, Histoires, VI, 83). L’étude chronologique des événements argiens montre l’impossibilité d’une telle hypothèse, et il paraît plus vraisemblable de supposer que Kallippos avait en réalité fui l’établissement de la démocratie dans sa cité vers 460 avant J.‑C., et contraint ses propres esclaves ou serfs (ϝοικιᾶται) à le suivre dans son exil. Il se pourrait même que Kallippos ait été l’une des premières victimes de la procédure d’ostracisme nouvellement instaurée par la jeune démocratie argienne.

F. Ruzé and H. van Effenterre had included in the second volume of Nomima the lead inscription discovered in 1977 by V. Lambrinoudakis, in which the Argive exile Kallippos, accompanied by his ϝοικιᾶται, sought asylum from the Epidaurians around 460 BC. Lambrinoudakis saw this exile as the consequence of the defeat of the Argive δοῦλοι, whose cause Kallippos was supposed to have espoused, at the end of the long civil war that had pitted them against their former masters in the decades following the Battle of Sepeia (Herodotus, Histories, VI, 83). The chronological study of Argive events shows the impossibility of such a hypothesis, and it seems more likely to suppose that Kallippos had in fact fled the establishment of democracy in his city around 460 BC and forced his own slaves or serfs (ϝοικιᾶται) to follow him into exile. Kallippos may even have been one of the first victims of the ostracism procedure newly introduced by the young Argive democracy.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en