L’adaptation comme variation thématique : les œuvres d’Henry James dans La Chambre verte de François Truffaut

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4 juillet 2024

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Évelyne Jardonnet, « L’adaptation comme variation thématique : les œuvres d’Henry James dans La Chambre verte de François Truffaut », Recherches & travaux, ID : 10.4000/11xzo


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Le générique de La Chambre verte comporte une singularité. Alors qu’elle est à l’origine du film, la nouvelle d’Henry James « L’Autel des morts » n’y est pas créditée. La référence à l’œuvre est remplacée par la mention « sur des thèmes d’Henry James ». Une telle précision n’a rien d’anecdotique, car elle cristallise la complexité du processus d’adaptation inhérent au film. On en prend la pleine mesure grâce à l’analyse des nombreux documents d’archives disponibles. Leur exploration met au jour deux phénomènes. Le premier concerne le jeu de tensions entre le texte source et l’abondante masse textuelle convoquée par les scénaristes pour combler les blancs que comportait, à leurs yeux, le texte source. Porté à son paroxysme par l’introduction de « La Bête dans la jungle », ce jeu de tensions implique également d’autres écrits de James. Des incessantes réécritures du scénario qui en découlent, surgit un autre phénomène. En effet, on observe l’existence d’un intertexte filmique très prégnant, dont la cohérence retient l’attention. Or, loin de faire glisser l’œuvre de James au second plan, celui‑ci jette sur ses réseaux thématiques un éclairage saillant

The credits in The Green Room contain a uniqueness. Though the movie stems from Henry James’ short story “The Altar of the Dead”, the latter is not mentioned in the titles. Any reference to the aforementioned work is replaced by the following note: “based on Henry James’ motifs”. Such a specification is all but trivial, as it cristalizes the complexity of the adaptation process inherent to the picture. One can fathom its magnitude thanks to the analysis of several available records. Exploring them exposes two phenomenons. The first deals with the play on tensions between the original text and the abundant textual mass summoned by the scriptwriters to fill the blanks left, in their eyes, by the original material. Reaching its height with the introduction of The Beast in the Jungle, this play on tensions also implies other works James wrote. Another phenomenon emerges from the incessant rewritings of the script. Indeed, one can observe the existence of a significant filmic intertextuality, whose coherence captures one’s attention. Nevertheless, far from letting James’ work slide off to the background, it instead sheds a prominent light on its thematic networks.

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