5 juillet 2024
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Otto J. Schantz, « La réception de la Grèce antique par le mouvement olympique moderne », Revue d'histoire culturelle, ID : 10.4000/11ycp
La réception l’Antiquité grecque dans les récits olympiques modernes s’est manifestée sous différentes formes et a rempli diverses fonctions. En procédant à une analyse systématique des écrits de Pierre de Coubertin, des rapports officiels ainsi que d’autres documents officiels du Comité international olympique (CIO) et de certains comités nationaux olympiques, il nous est possible d’identifier trois aspects principaux de ce réemploi du matériau antique : a) commémorer et affirmer l’identité et la grandeur nationales de la Grèce contemporaine, comme cela a été le cas lors des Jeux olympiques de 1896, 1906 et 2004 ; b) glorifier et esthétiser l’idéologie nazie, ce qui s’est passé lors des Jeux olympiques de Berlin en 1936 ; c) utiliser l’Antiquité grecque comme support de marketing pour propager les idéaux olympiques modernes, une pratique initiée par Pierre de Coubertin et poursuivie par le CIO lors de la phase de commercialisation accrue des Jeux.