8 juillet 2024
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1773-018X
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1276-8707
info:eu-repo/semantics/openAccess , https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
Noémie Merleau-Ponty et al., « I6 passages : sur la reproduction d’une lignée de cellules souches embryonnaires humaines entre Israël et la France », Socio-anthropologie, ID : 10.4000/11yy9
La première étude clinique française utilisant des cellules souches embryonnaires humaines à des fins régénératives a été lancée en 2014, en employant la lignée de cellules souches I6 importée d’Israël. Entre Israël et la France, les politiques et les pratiques nationales en matière de reproduction informent sur la manière dont les biologistes produisent, gèrent et font circuler les cellules d’un pays à l’autre. S’appuyant sur une coproduction interdisciplinaire impliquant deux chercheuses en sciences sociales et un chercheur en sciences de la vie, cet article suggère que les biobanques font passer les cellules de la fécondation in vitro à la science des cellules souches et d’un pays à l’autre en modifiant leur signification reproductive. Quatre passages sont décrits : l’absence de cellules en 2005 lorsque la recherche a commencé en France ; la présence d’embryons surnuméraires disponibles pour la recherche dans les biobanques de fécondation in vitro israéliennes ; la création de la banque de cellules souches I6 en Israël ; l’importation et la mise en banque en laboratoire des cellules en France. Les lignées de cellules souches embryonnaires humaines ne peuvent jamais être complètement dissociées de la reproduction.