8 juillet 2024
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Jérôme Dewasch, « Vingt ans plus tard : l’art du recommencement chez Dumas », Elseneur, ID : 10.4000/11z0r
Cet article aborde une catégorie des commencements chez Dumas : les recommencements. Ainsi l’incipit de Vingt ans après, comme celui du Vicomte de Bragelonne, ne peuvent se lire véritablement qu’en écho au chapitre qui ouvre Les Trois Mousquetaires : dans un jeu savant d’attente, de mystère, de reconnaissance et de surprise, où le lieu clos et l’immobilité ont remplacé l’espace initial de la rue, de son bruit et de son mouvement, Dumas faire entrer à nouveau son lecteur dans l’histoire, générant une tension entre le même et l’autre, propices à nourrir un apparent paradoxe : revivre de nouvelles aventures. De même l’ouverture du Comte de Moret, écrit vingt ans plus tard, nous invite à retrouver, reconnaître et ressentir ce qui a fait le souffle des Trois Mousquetaires. À travers deux incipit, qui ont en commun d’apparaître « vingt ans plus tard », nous nous proposons d’explorer cet art du recommencement chez Dumas, qui révèle une œuvre se nourrissant d’elle-même et façonnant de récit en récit sa propre poétique romanesque du commencement.