Force, fermeté, froid : la dimension physique de la vertu stoïcienne

Fiche du document

Date

18 juillet 2024

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2648-2789

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1634-4561

Organisation

OpenEdition

Licence

info:eu-repo/semantics/embargoedAccess




Citer ce document

Thomas Bénatouïl, « Force, fermeté, froid : la dimension physique de la vertu stoïcienne », Philosophie antique, ID : 10.4000/121tb


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

La vertu du sage stoïcien se définit non seulement par la rationalité de ses jugements mais aussi par sa force mentale, qui résulte d’une intensification de la « tension » de l’âme. Dès Zénon et sous l’influence d’Antisthène, les stoï­ciens conçoivent ces dimensions logiques et physiques de la vertu comme insé­parables, même si Cléanthe et Chrysippe analysent différemment leurs rapports. La force d’âme du sage est aussi présente au sein même de la définition stoï­cienne de la science à travers l’adjectif bebaios (« ferme »), qui désigne la résis­tance et la fiabilité du sage dans tous les domaines, mais aussi une solidité stric­tement physique. Or l’âme et la vertu sont des corps pour les stoïciens, si bien qu’ils ont probablement conçu l’acquisition de la vertu comme le résultat d’un refroidissement durcissant l’air qui compose l’âme du sage. On examine quatre problèmes posés par cette hypothèse, puis l’on montre l’originalité de la « natu­ralisation » stoïcienne de la vertu conçue comme tension permanente de l’âme.

Stoic virtue was defined not only as a set of rational beliefs but also as a mental strength built upon the soul’s natural tension. Influenced by Antisthenes, Zeno conceived of these logical and physical dimensions of virtue as inseparable. Their relations were then ana­lysed in different ways by Cleanthes and Chrysippus. Mental strengh is also present in stoic definitions of science through the adjective bebaios (« firm »), which describes the resistance and reliability of the sage in every domain. Moreover, the soul and virtue are corporeal accor­ding to Stoicism : thus, when virtue is acquired by the sage, it could mean that part of his soul has been hardened through chilling, as suggested by Stoic physics. Four problems raised by this hypothesis are discussed, and the originality of the Stoic naturalisation of virtue (as permanent tension of the soul) is emphasized.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en