22 juillet 2024
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Leo Pavesi, « «Não somos nenhum protetorado italiano»: il dibattito sull’organizzazione sindacale nell’Estado Novo di Getúlio Vargas », Laboratoire italien, ID : 10.4000/122lh
L’historiographie brésilienne s’est longtemps interrogée, dans le cadre d’une approche principalement comparative, sur le corporatisme et la législation sociale de l’ère Vargas (1930-1945) afin de comprendre si, et dans quelle mesure, ces deux éléments ont pu représenter une « copie » du modèle fasciste italien ou une expérience originale à part entière. À travers une perspective transnationale, l’article ne reconstruit pas seulement certains des processus de transfert ayant permis la circulation des idées corporatistes fascistes parmi les élites politiques brésiliennes, mais explore aussi les différentes réceptions du modèle syndical italien au cours des premières années de l’Estado Novo. Le débat sur l’enquadramento sindical a vu le penseur autoritaire Oliveira Vianna, le Ministério do Trabalho et les dirigeants de l’industrie pauliste défendre des visions opposées de l’organisation syndicale brésilienne, qui avaient cependant en commun de vouloir créer un syndicalisme fidèle, non pas à la formule étrangère du corporatisme fasciste, mais à la réalité socio-économique du pays. « Nous ne sommes pas un protectorat italien […] nous ne sommes ni la Libye ni l’Abyssinie », écrivait en effet Oliveira Vianna en 1940. L’article vise donc à mettre en lumière la réception plurielle du modèle fasciste au Brésil : un modèle qui, critiqué pour ses tendances totalitaires en politique et ses tendances étatistes en économie, fut adapté, de manière sélective, au contexte brésilien et interagit souvent avec d’autres options corporatistes, telles que celle du catholicisme social.