L’Histoire de l’Espagne à l’épreuve du musée. Les expériences du Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía (2008-2023)

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16 novembre 2024

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Nicolas Morales, « L’Histoire de l’Espagne à l’épreuve du musée. Les expériences du Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía (2008-2023) », Amnis, ID : 10.4000/12p48


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Résumé Fr En Es

Entre 2008 et 2023, sous la direction Manuel Borja-Villel, le Museo Nacional Centro de Arte Contemporáneo Reina Sofía de Madrid, a cherché à remettre en cause un type de représentation publique de l’histoire, principalement mis en place sous la Transition démocratique espagnole. Promotrice d’une vision historicisante de la collection en décalage avec les directions antérieures qui se sont succédées depuis la création du musée, en 1988-1990, l’équipe de Borja-Villel s’est adossée pour cela à des courants historiographiques émergents à la fin des années 1990 et a cherché à rendre visible des mouvements esthétiques historiques issus des pays du sud, et principalement d’Amérique latine, souvent associés à des mouvements sociaux d’inspiration marxiste, traditionnellement marginalisés par la critique et l’institution muséale. Inspirée des théories de Chantal Mouffe, cette approche envisageait donc de visibiliser des pratiques artistiques radicales, anéanties par un discours transitionnel consensualiste. L’analyse d’une des principales expositions historiques de son mandat, Campo Cerrado. Arte y poder en la posguerra española. 1939-1953, réalisée par l’historienne de l’art María Dolores Jiménez-Blanco, nous permettra de montrer comment l’institution muséale « fait et défait » la représentation publique de l’histoire contemporaine de l’Espagne. Il s’agira de mesurer les limites tangibles de cette démarche et, surtout, la difficulté actuelle à s’extraire d’un récit hérité de l’historiographie franquiste et réassumé pendant la Transition démocratique.

Between 2008 and 2023, the Museo Nacional Centro de Arte Contemporáneo Reina Sofía in Madrid, under the direction of Manuel Borja-Villel, sought to challenge a type of public representation of history that was mainly in place during the Spanish democratic transition. Promoting a historicising vision of the collection that was out of step with the previous directors who had succeeded one another since the museum's creation in 1988-1990, the Borja-Villel team drew on the historiographical currents emerging at the end of the 1990s and sought to make visible historical aesthetic movements from the countries of the South, mainly Latin America, often associated with Marxist-inspired social movements that had traditionally been marginalised by critics and the museum establishment. Inspired by the theories of Chantal Mouffe, this approach aimed to make visible radical artistic practices that had been annihilated by a consensualist transitional discourse. The analysis of one of the major historical exhibitions of its mandate, Campo Cerrado. Arte y poder en la posguerra española. 1939-1953, by art historian María Dolores Jiménez-Blanco, shows how the museum institution ‘makes and breaks’ the public representation of Spain's contemporary history. The aim is to measure the tangible limits of this approach and, above all, the current difficulty in extricating ourselves from a narrative inherited from Franco's historiography and reassumed during the democratic transition.

Entre 2008 y 2023, bajo la dirección de Manuel Borja-Villel, el Museo Nacional Centro de Arte Contemporáneo Reina Sofía de Madrid intentó cuestionar un tipo de representación pública de la historia, que se había asentado fundamentalmente durante la Transición democrática española. Promotor de una visión historicista de la colección que se alejaba de la de los anteriores equipos que han operado en la dirección del museo, desde su creación en 1988-1990, el equipo de Borja-Villel intentó para ello incorporar corrientes historiográficas emergentes a finales de los 1990 y visibilizar tendencias estéticas históricas procedentes de los países del Sur, principalmente de América Latina, a menudo asociadas a movimientos sociales de inspiración marxista y tradicionalmente marginadas por la crítica y la institución museística. Inspirado en las teorías de Chantal Mouffe, este enfoque pretendía dar visibilidad a prácticas artísticas radicales que habían sido aniquiladas por un discurso tradicional de consenso. El análisis de una de las principales exposiciones históricas de su mandato, Campo Cerrado. Arte y poder en la posguerra española. 1939-1953, dirigida por la historiadora del arte María Dolores Jiménez-Blanco, pretende evaluar cómo la institución museística « hace y deshace » la representación pública de la historia contemporánea de España. El objetivo es medir los límites tangibles de este enfoque y, sobre todo, la dificultad actual para desprenderse de una narrativa heredada de la historiografía franquista y reasumida durante la transición democrática.

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