8 août 2016
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Patrick Müller, « Ridentem dicere verum quid vetat: Shaftesbury, Horatian Satire, and the Cultural (Ab)uses of Laughter », XVII-XVIII, ID : 10.4000/1718.508
Cet article s’attache à montrer que l’on ne peut véritablement comprendre les notions d’humour et de rire chez Shaftesbury si l’on ne tient pas compte des différentes situations rhétoriques présentes aussi bien dans les textes publiés que dans les manuscrits inédits. La lecture de la satire et de l’ironie horatiennes par le philosophe fait apparaitre que les tensions sous-jacentes aux différentes fonctions qu’il attribue à l’humour et au rire peuvent être mises sur le compte des difficultés rencontrées par l’application pratique de ses présupposés théoriques. Postulant une utopie whig éclairée, la théorie de Shaftesbury dut cependant se confronter aux circonstances politiques qui prévalaient: dans une période dominée par les querelles entre partis suite à la guerre de succession d’Espagne, son idéal d’un rire satirique modéré et constructif, cultivé par une caste éclairée d’hommes politiques philosophes, finit par devenir une arme de propagande politique largement inefficace.