22 décembre 2021
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0291-3798
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2117-590X
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Manon Turban, « Cartographic Monsters and the Rise of Empiricism », XVII-XVIII, ID : 10.4000/1718.7258
Cet article étudie l’impact de l’empirisme sur les monstres cartographiques au dix-septième siècle à travers l’analyse de trois cartes : celle que Jodocus Hondius offre en 1598 du territoire décrit par Walter Ralegh dans The discouerie of the large, rich, and bevvtiful empire of Guiana (1596), celle que Thomas Edge livre de Spitzberg (1625), et celle publiée en 1631 dans A prospect of the most famous parts of the vvorld où John Speed représente la Chine. Ces trois cartes soulignent en effet la trajectoire des monstres cartographiques à une époque où l’empirisme l’emporte progressivement comme méthode d’investigation de la nature. Tandis que les créatures monstrueuses apparaissent encore à la toute fin du XVIe siècle grâce aux témoignages qui attestent leur existence, elles semblent ensuite condamnées à deux destins : elles paraissent s’évanouir pour céder la place à la faune de la région représentée ou sont mobilisées uniquement à des fins décoratives.