5 janvier 2018
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Leopold Lippert, « Theatrical Aesthetics and Transatlantic Representation in Robert Hunter’s Androboros », XVII-XVIII, ID : 10.4000/1718.832
Androboros, pièce écrite en 1715 par le gouverneur de New York, Robert Hunter, s’appuie sur une esthétique théâtrale qui transcende la forme dramatique, comme cet article vise à le montrer. Jamais représentée, la pièce n’en a pas moins pour point focal le corps sur scène et traite des incertitudes de la coïncidence du corps matériel avec le corps symbolique au théâtre. L’esthétique de Hunter a des prolongements politiques puisqu’elle met en œuvre ce que Jacques Rancière nomme le « partage du sensible » dans le contexte du monde atlantique de la première modernité. La représentation comique et scatologique du corps dans Androboros est mise en regard avec les instances du corps politique (assemblée coloniale, représentants de la couronne britannique et de l’église anglicane) qui font l’objet du dialogue dramatique. Son traitement du décalage persistant entre corps physique et corps représentatif pose la question de la signification de la représentation transatlantique dans le New York colonial.