5 janvier 2018
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L’historiographie de la Révolution française est dense, et ses récits fondateurs témoignent du caractère polyphonique de cette structure narrative. Parmi ses voix américaines, les écrits de Gouverneur Morris, acteur de deux révolutions, américaine et française, n’ont été que peu exploités des deux côtés de l’Atlantique, contrairement à ceux de Thomas Jefferson. Cet article essaiera de montrer comment ce dernier a dominé, au détriment de voix dissidentes, le paysage diplomatique américain à la fin du xviiie siècle pour y imposer les termes de son propre récit. L’analyse portera sur le développement parallèle d’une vision bel et bien indépendante et singulière de la Révolution française, celle de Gouverneur Morris, en tension, de par ses principes organicistes, avec la rhétorique universaliste Jeffersonienne. L’étude confrontera la vision de ces deux architectes de la pensée politique américaine pour faire émerger un récit historique enrichi de la Révolution française, grâce aux différents apports théoriques défendus par ces bâtisseurs républicains.