3 octobre 2011
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Valérie Pozner, « Gorki au cinématographe : « J’étais hier au royaume des ombres… » », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze, ID : 10.4000/1895.1232
Maxime Gorki découvre le Cinématographe-Lumière à la foire de Nijni-Novgorod en 1896. Il écrit alors pour plusieurs journaux et rend compte de l’impression que lui cause ce spectacle qui l’effraie et qu’il inscrit dans le contexte de la « décadence » de l’art symboliste auquel il consacre une série d’articles cette même année. L’un des articles de Gorki – qu’il signe d’un pseudonyme – remis en circulation dans les années 1930 en URSS a donné lieu à une série de controverses interprétatives avant de gagner l’Occident grâce à Jay Leyda qui le traduit dans son livre sur le cinéma russe et soviétique en 1959. La France découvre à son tour cet article dans les années 1970 et il connaît une assez grande faveur. Le présent dossier, qui commence par retourner aux sources en offrant la première traduction en français à partir du russe, révèle l’existence d’un deuxième article de Gorki sur le même sujet et d’un troisième texte, de fiction celui-là, mettant en jeu le cinéma. Enfin il éclaire le contexte de ces publications dans l’œuvre de Gorki et dans les débats contemporains sur l’art, le spectacle et le divertissement.