21 juin 2011
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Bernard Bastide, « Aux sources des tournages en décors naturels. L’exemple de Louis Feuillade à la Cité de Carcassonne, en 1908 », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze, ID : 10.4000/1895.4107
En 1908, répondant à l’invitation du Syndicat d’initiative local, Louis Feuillade, réalisateur et chef des services du Théâtre et de la prise de vues à la Société des Établissements Gaumont, réalise quatre bandes d’inspiration moyenâgeuse dans les décors naturels de la Cité de Carcassonne (Aude) : le Retour du croisé, la Guitare enchantée, Serment de fiançailles et le Remords. Au-delà de l’évocation de la genèse de ces œuvres disparues, grâce à des sources premières, l’auteur questionne deux points particuliers qui annoncent deux mutations importantes dans la fabrication et la médiatisation des productions cinématographiques. Tout d’abord l’évolution des techniques et des métiers du cinéma induits par le développement des tournages en décors naturels en province, dans les années 1906-1910. Ensuite, les stratégies de communication qui commencent alors à se mettre en place autour du cinéma. Le cas de Carcassonne en offre deux, différentes et complémentaires : l’usage de la carte postale comme premier support visuel destiné à promouvoir les nouveautés cinématographiques ; l’utilisation, par les collectivités territoriales, du cinéma comme outil de valorisation de leur patrimoine.