15 avril 2014
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Nina Almberg et al., « La propagande par le film : les longues marches de Gustave Cauvin », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze, ID : 10.4000/1895.4457
Gustave Cauvin (1886-1951) tint au début du XXe siècle un rôle pionnier et méconnu dans la projection de films dans des lieux de sociabilités spécifiques au mouvement ouvrier, les Bourses du travail et les Maisons du peuple principalement. À la veille de la Première Guerre mondiale, ce militant antimilitariste, alors proche des anarchistes et des groupes ouvriers néo-malthusiens, parcourut la France pour diffuser sa bonne parole révolutionnaire et des bobines destinées à faire réagir et agir le public. Après la guerre et un revirement militariste, sa pratique de l’itinérance cinématographique perdura mais se modifia en se notabilisant. Son militantisme énergique épousa de nouvelles obédiences : après une période radical-socialiste et franc-maçonne dans l’entre-deux-guerres, Cauvin devint communiste, s’adaptant ainsi aux différentes tendances majeures du mouvement ouvrier français de la première moitié du XXe siècle.