Lacan spectateur : un point aveugle entre cinéma et psychanalyse

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24 septembre 2018

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Omar Hachemi, « Lacan spectateur : un point aveugle entre cinéma et psychanalyse », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze, ID : 10.4000/1895.5642


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Si l’importance de la psychanalyse lacanienne pour la théorie du cinéma au cours des années 1970 n’est plus à démontrer, la question du rôle qu’a pu jouer le cinéma dans le développement de la théorie lacanienne reste entière. Or, les allusions cinématographiques au fil des séminaires de Lacan, lorsqu’elles sont envisagées diachroniquement, participent d’une forte cohérence théorique autour des concepts de « réel » et « d’objet a ». Que ce soit en référence au « rictus de jouissance » de Dalio dans la Règle du jeu ou à « l’œil inerte » de la bête marine dans la scène finale de la Dolce Vita (la Douceur de vivre), Lacan cherche à mettre en évidence, par ces fulgurantes allusions filmiques, la présence d’un point aveugle qui, dans le système symbolique du film, fait rupture. Si bien que le cinéma se révèle particulièrement enclin à rendre compte du caractère disruptif de « l’objet a ». Le présent article vise à démontrer que les références au cinéma chez Lacan tendent non seulement à faire système, mais qu’elles permettent surtout d’éclairer, dans une perspective historique, les glissements précoces des concepts lacaniens vers la théorie cinématographique.

While the importance of Lacanian psychoanalysis for film theory during the 1970s is well established, the analysis of the influence of cinema on Lacanian theory remains unexplored. Film references in Lacan’s seminars form part of a deep theoretical coherence grounded in the concepts of the Real and the object a. Whether he is referring to Dalio’s grin of jouissance in The Rules of the Game or to the sea creature’s « lifeless eye » in the last scene of La Dolce Vita (The sweet life), Lacan uses film references to reveal a blind spot that functions as a disruptive agent in the symbolic system of film. Indeed, cinema seems particularly prone to account for the disruptive nature of the object a. The purpose of this paper is to demonstrate that film references in Lacan’s work not only contribute to create a coherent system, but also, from a historical perspective, they shed light on the first steps of the Lacanian infiltration of film theory.

Se l’importanza della psicoanalisi lacaniana per la teoria del cinema degli anni Settanta non deve più essere dimostrata, il ruolo che il cinema può aver svolto nello sviluppo della teoria lacaniana resta ancora da indagare. Ora, nei seminari di Lacan le allusioni cinematografiche, qualora considerate diacronicamente, concorrono a una forte coerenza teorica intorno ai concetti di « reale » e di « oggetto a ». Sia che si riferisca al « rictus de jouissance » di Dalio nel film la regola del gioco, sia all’« occhio inerte » della bestia marina nella scena finale della Dolce Vita, Lacan cerca di mettere in evidenza, attraverso queste allusioni filmiche folgoranti, la presenza di un punto cieco che spezza il sistema simbolico del film. Cosicché il cinema si rivela particolarmente incline a render conto del carattere dirompente dell’« oggetto a ». Questo articolo si propone di dimostrare che in Lacan i riferimenti al cinema tendono non solo a fare sistema, ma soprattutto permettono di illuminare, in una prospettiva storica, gli slittamenti precoci dei concetti lacaniani verso la teoria cinematografica.

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