De « l’instant décisif » à la photographie documentaire critique

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27 septembre 2018

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Philippe Bazin, « De « l’instant décisif » à la photographie documentaire critique », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze, ID : 10.4000/1895.6024


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Cet article se confronte au fameux texte de Henri Cartier-Bresson « L’instant décisif » et en développe une analyse critique en six points aboutissant à voir en lui une forme de pouvoir fondée sur le « coup d’œil immanent et transperçant ». Puis il propose une alternative à cette forme de photographie, adoptée par le photojournalisme, avec la photographie documentaire critique. S’appuyant sur certains photographes américains comme Allan Sekula et Martha Roesler, il définit une « attitude documentaire » qui cherche à poser des questions et non à donner des réponses et pose en particulier celle qu’énonça Michel Foucault : « Qu’est-ce que notre actualité ? », soit « qu’est-ce qui, dans notre présent, fait sens ? ». Une démarche aboutissant à des documents d’expérience qui n’exclut ni la question du sujet au profit de préoccupations formelles, ni la part de hasard qui entre dans un tel document et qui postule un travail d’après-coup, de réélaboration de l’œuvre par la confrontation à des textes (coupures de presse, discours politiques, rapports administratifs, commentaires, légendes, etc.), des paroles d’acteurs du terrain, jouant du montage contre la narration afin que le spectateur s’empare des propositions pour construire son propre point de vue critique sur la question.

This article proposes a six-point critical analysis of Henri Cartier-Bresson’s famous text « The Decisive Moment », concluding that the latter’s power derives from a supposed « immanent and piercing glance ». An alternative to this idea of photography, adopted by photojournalism, is then proposed : critical documentary photography. Referring to certain American photographers, like Allan Sekula and Martha Roesler, we define a « documentary attitude » that seeks to ask questions and not to give answers, and in particular the question posed by Michel Foucault : « What is our present ? », or « What is significant about our present ? » This approach, leading to a notion of documents of experience, excludes neither the question of the subject in favour of formal concerns, nor the role of chance in producing such a document. It proposes a thorough contextualisation of the work, combining textual traces (press clippings, political discourse, administrative reports, commentaries, captions, etc.), and first-hand testimonies, in a kind of montage – as opposed to narrative – that seeks to enable the spectator to construct his or her own critical point of view on the question.

L’articolo si confronta con il celebre testo di Henri Cartier-Bresson « Il momento decisivo » e ne sviluppa un’analisi critica in sei punti che vede in esso una forma di potere basata sul « colpo d’occhio immanente e penetrante », proponendo poi un’alternativa a tale forma di fotografia, adottata dal fotogiornalismo, ovvero la fotografia documentaria critica. Sulla scorta di fotografi americani come Allan Sekula e Martha Roesler, il testo definisce una « attitudine documentaria » che tenta di porre domande più che dare risposte, riproponendo in particolare l’interrogativo di Michel Foucault : « Che cos’è il nostro presente ? », ovvero : « Che cosa possiede significato nel nostro presente ? », in un percorso che conduce all’idea di documenti di esperienza e che non esclude né la questione del soggetto, a vantaggio di preoccupazioni formali, né il ruolo svolto dal caso nella produzione di un documento del genere, suggerendo inoltre un lavoro a posteriori di rielaborazione dell’opera attraverso il confronto con altri testi (rassegne stampa, discorsi politici, relazioni amministrative, commenti, legende, eccetera) e con testimonianze di prima mano, in un montaggio che si oppone alla narrazione in modo che lo spettatore possa dotarsi di un proprio punto di vista critico sulla questione.

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