Musique et cinématurgie chez Marcel Pagnol

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30 octobre 2019

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Jérôme Rossi et al., « Musique et cinématurgie chez Marcel Pagnol », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze, ID : 10.4000/1895.7021


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L’étude se propose d’étudier l’utilisation de la musique dans les films réalisés par Marcel Pagnol, afin de préciser le rapport du metteur en scène à cette dernière. Obsédé par le rendu sonore de ses films, Pagnol va accorder une place de plus en plus importante à la musique et finir par l’intégrer pleinement au sein de sa « cinématurgie ». Ce faisant, il s’émancipe peu à peu des deux modèles de fonctionnement dont il dispose à ses débuts : la musique de scène et l’accompagnement musical de films muets. Cette évolution se fait progressivement, et grâce aux personnalités des différents compositeurs que le réalisateur engage sur ses longs-métrages. De l’ami Scotto au symphoniste Arthur Honegger, en passant par Henri Tomasi et Raymond Legrand, Pagnol prend conscience du pouvoir de la musique et contribue à l’émergence d’un art spécifiquement cinématographique.

This article proposes to study the use of music in the films directed by Marcel Pagnol, in order to characterise more precisely the director’s attitude towards it. Obsessed by the sound effects of his movies, Pagnol gave more and more importance to music and finally integrated it fully into his filmmaking process. By doing so, he gradually distanced himself from the two models he had at the beginning of his career : stage music and the musical accompaniment of silent films. This evolution was progressive, notably thanks to the various composers the director hired to work on his feature films. From his friend Vincent Scotto to the symphonist Arthur Honegger, or Henri Tomasi and Raymond Legrand, Pagnol became aware of the power of music and contributed to making it emerge as a specifically cinematic art.

Questo saggio si propone di studiare l’uso della musica nei film realizzati da Marcel Pagnol, al fine di meglio precisare il rapporto del regista con quest’ultima. Ossessionato dal rendimento sonoro dei suoi film, Pagnol attribuisce un posto sempre più importante alla musica e finisce per integrarla pienamente nell’ambito della sua « cinematurgia ». In questo modo, a poco a poco si emancipa dai due modelli di cui dispone ai suoi inizi : la musica di scena e l’accompagnamento musicale per i film muti. Questa evoluzione avviene progressivamente e, in particolar modo, grazie alle personalità dei diversi compositori che il regista ingaggia per i suoi lungometraggi. Dall’amico Scotto al sinfonista Arthur Hoegger, passando per Henri Tomasi e Raymond Legrand, Pagnol prende coscienza del potere della musica e contribuisce all’apparizione di un’arte specificatamente cinematografica.

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