30 mars 2016
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2431-2045
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1634-3123
info:eu-repo/semantics/openAccess , https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/
Sylvie Amblard-Pison et al., « Les gravures rupestres d’anthropomorphes du Dhar Néma », Afrique : Archéologie et Arts, ID : 10.4000/aaa.710
Dans la zone-refuge du Dhar Néma (Mauritanie), les gravures rupestres d’anthropomorphes participent à la compréhension des modes de vie des populations de la seconde moitié de l’Holocène. Ces représentations, dont l’état de conservation souligne l’urgence de leur étude, ont été relevées à Gedida (DN48), Tounfrin (DN60) et au Tarf el Rjeimat (DN71). L’analyse stylistique de ces ensembles, schématiques ou semi-schématiques, a permis de dégager deux styles. Hommes et femmes piquetés sur ces rochers portent parfois des attributs, céphaliques ou autres, ou sont représentés juchés sur des animaux. L’interprétation des scènes de vie, réalisée en tenant compte du contexte rupestre immédiat de chaque gravure, dépeint des populations où l’élevage et la chasse jouent un rôle important. La comparaison avec les ensembles régionaux proches des Dhars Tichitt et Oualata a montré de grandes similitudes dans les techniques de représentations, les styles et les scènes. Ceci a permis d’identifier deux périodes principales qui montrent la persistance de l’occupation humaine dans ces zones-refuges. La plus ancienne, qui regroupe la majorité des gravures, correspond à la période d’occupation néolithique de la région avec des hommes associés à des bœufs, des oryx ou, sur le Dhar Néma, à des girafes. Dans la plus récente, d’âge post-néolithique, figurent chevaux et autruches.