20 décembre 2004
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Lionel Guillemot, « Les étrangers au sein des espaces ruraux picto-charentais à la fin du XXe siècle : des « néo-ruraux » difficiles à insérer », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, ID : 10.4000/abpo.1540
Alors que les étrangers sont peu nombreux dans les espaces ruraux de la France de l’Ouest, choisir de parler d’eux peut paraître paradoxal. Ce choix s’explique par une surprise enregistrée lors de nos recherches de thèse en 1998 : on notait une forte sur-représentation d’étrangers, notamment Britanniques, parmi les bénéficiaires du RMI dans certains espaces ruraux picto-charentais : il convenait de chercher à comprendre pourquoi. Cependant, avant d’étudier le cas particulier des Britanniques nouvellement installés dans les espaces ruraux du Poitou-Charentes, il convient de resituer la situation atypique du Poitou-Charentes dans le contexte national. En dépit de difficultés d’accès aux données, nous tenterons de définir le profil des étrangers présents en Poitou-Charentes, qui est assez différent de la moyenne nationale : il y a ici une très faible proportion d’étrangers, mais ils sont majoritairement originaires des pays de l’Union Européenne. On note de plus une grande différence entre les espaces ruraux et les zones sous influence urbaine. Dans un second temps, nous essaierons de répondre à quelques interrogations concernant les Britanniques. Qu’est-ce qui attire les étrangers dans les espaces ruraux picto-Charentais ? Quels sont les espaces les plus concernés ? Quel accueil leur est-il réservé par les populations autochtones ? Enfin, quelles sont les difficultés d’insertion des étrangers dans les milieux ruraux picto-Charentais ?