1 mars 2011
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Céline Bertrand, « L’affaire des Chartrons : une « semi-empoisonneuse » bordelaise à la Belle Époque », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, ID : 10.4000/abpo.157
Au milieu de l’effervescence du quartier des Chartrons, cœur économique de Bordeaux, est commis un empoisonnement qui va marquer non seulement la ville et ses habitants mais aussi le jeune François Mauriac qui s’inspirera de l’accusée, Henriette Canaby, pour décrire Thérèse Desqueyroux. La forte identité du quartier, l’attitude de la victime, les prises de position des journalistes contribuent à donner à ce fait divers un caractère exceptionnel. Tandis que la rumeur s’empare de cette affaire et influence l’enquête menée par le médecin de famille, la presse locale s’en saisit dès l’ouverture de l’instruction, en juin 1905. Quant aux journalistes de la presse parisienne et spécialisée, ils rendent compte du procès en insitant sur la perplexité des magistrats, des journalistes, des experts et de l’opinion publique.