20 septembre 2003
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Pierre Martin, « Le saumon, un poisson convoité », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, ID : 10.4000/abpo.1695
Sous l’Ancien Régime, la pêche du saumon, trés réglementée, était un privilège seigneurial. Certaines sources confirment son abondance et cela dès le XVIe siècle. Poisson royal par excellence, sa chair était trés estimée et son prix en faisait un met luxueux. Sur les marchés, ses principaux concurrents étaient le brochet et surtout le turbot. Sa pêche était louée et le commerce de sa chair procurait de jolis profits. Mais le caractère exceptionnel de ce poisson en faisait une espèce convoitée. Tous ces facteurs expliquent le caractère endémique du braconnage. Les braconniers opéraient de jour comme de nuit, en bande ou seul, en toute impunité. Délit de proximité par excellence, le braconnage n’était pas que l’apanage des plus pauvres. Certains seigneurs, par pure jalousie, n’hésitaient pas à mandater leurs valets pour accomplir leurs méfaits. Parfois redoutés, car violents et dangereux, les braconniers jouissaient de la complicité d’un voisinage craintif.