22 mars 2013
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0399-0826
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2108-6443
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Nolwenn Kerdraon-Duconte, « Théâtre et Pouvoir à Brest au XVIIIe siècle », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, ID : 10.4000/abpo.2401
Lorsque la ville de Brest naît véritablement dans la seconde moitié du XVIIe siècle, l’activité théâtrale y est fortement déconsidérée, marginalisée, presque illicite. Les autorités du port la considèrent tout d’abord avec crainte, comme une occasion pour leurs hommes de se divertir, avant de l’envisager désormais comme un mal nécessaire, capable d’en éviter de pires. La fondation du théâtre de la marine, première salle bâtie en Bretagne, assure ainsi la légitimité et la régularité de la pratique de cet art au cœur de la cité. Mais c’est finalement l’institutionnalisation qui accentue les tensions. Dans les dernières années de l’Ancien Régime, la salle brestoise est toujours le lieu de représentation du pouvoir, mais cette fois, ce pouvoir s’est inversé. Si l’art dramatique alarme les autorités de la marine à la fin du XVIIe siècle, malgré leurs tentatives de supervision, il les tourmente tout autant cent ans plus tard.