7 janvier 2014
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Olivier Le Gouic, « Les négociants dans les assemblées de la Nation française à Cadix : représentation, assiduité et implication du négoce dans les affaires du Consulat de France (1716-1728) », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, ID : 10.4000/abpo.2567
Au début du xviiie siècle, Cadix s’impose à toute l’Europe comme le port unique du commerce avec l’Amérique espagnole, détenteur du monopole de la Carrera de Indias. Issues de toute l’Europe, des colonies de marchands s’installent dans la ville pour fournir au commerce d’Amérique toutes les productions des manufactures du vieux continent et en retirer les piastres et « matières d’argent » que rapportent les Flottes et les Galions. La colonie marchande française, qui compte 60 à 70 maisons, est alors, de loin, la plus puissante. Lorsqu’en 1716 le nouveau consul Pierre Nicolas Partyet s’installe dans la ville, il entend reprendre en main la nation française et renforcer le contrôle de la monarchie sur une communauté de négociants aussi ardents à défendre leurs privilèges qu’à contourner les règlements pour s’immiscer dans le commerce des Indes espagnoles. Pendant le consulat de Partyet, les assemblées de la nation, contrôlées par les plus puissants marchands de la colonie, sont le théâtre des vives tensions qui existent entre le représentant du roi et les députés élus par les négociants. Pour rétablir la discipline, Louis XV promulgue en mai 1728 une ordonnance qui règlemente le fonctionnement du consulat et définit pour le siècle à venir les droits et les devoirs des Français installés à Cadix.