8 novembre 2017
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Patricia Gaillard-Seux, « L’épilepsie de l’enfant dans l’Antiquité (ier-ve siècles) : prévention et traitement », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, ID : 10.4000/abpo.3705
L’épilepsie touche particulièrement les enfants, ce que savaient les Anciens. La croyance en l’origine surnaturelle de cette maladie, sa définition médicale et la crainte qu’elle soit contagieuse influencent aussi leurs comportements face à l’épilepsie de l’enfant. Certaines populations grecques tentaient peut-être d’éliminer les épileptiques à la naissance, comme le laissent entendre Plutarque et Soranos d’Éphèse. La volonté de prévention entraîne le contrôle complet du corps et des actes de la nourrice, recommandé par les médecins antiques. Elle conduit parfois aussi à la mise à l’écart de l’enfant incurable : Apulée, dans l’Apologie, montre ainsi un jeune esclave envoyé dans un lieu reculé à la campagne. Mais le souci de soigner l’emporte sur le rejet et il existait des traitements médicaux spécialement pour les enfants épileptiques, détaillés par Arétée de Cappadoce, Galien et Caelius Aurelianus ; comme pour les adultes, la magie et l’exorcisme étaient aussi employés afin d’éviter ou de soigner le mal.