Algaron. Itinéraires d’un charlatan en Bretagne au xviiie siècle

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18 décembre 2017

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Daniel Droixhe, « Algaron. Itinéraires d’un charlatan en Bretagne au xviiie siècle », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, ID : 10.4000/abpo.3723


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De nombreux vendeurs de drogues médicinales parcoururent la Bretagne au xviiie siècle. L’un des plus connus est Algaron Toscano, héritier d’une tradition de marchands ambulants italiens remontant au xviie siècle. Les Archives de la Société royale de médecine témoignent de son activité dans plusieurs villes de Bretagne – Saint-Malo, Brest, Josselin – mais aussi Chaillot et Saint-Quentin, entre 1779 et 1785. Algaron distribue des prospectus présentant un « dépuratif du sang » censé soigner diverses affections, dont le « cancer ». Cet article étudie les procédés d’accréditation utilisés pour convaincre le public de l’efficacité du remède, ainsi que certains caractères techniques des thérapies proposées, par rapport à la médecine académique contemporaine. Le nom d’Algaron est souvent associé à celui d’un autre charlatan, Grassy, qui vend également un anti-cancéreux. L’historien américain Matthew Ramsey signale sa présence à Nantes, Rennes, Guingamp, Quintin, Morlaix, Josselin, etc., mais aussi, s’il s’agit du même marchand, en Île-de-France, Thiérache et Gascogne. Son activité est évoquée à Lamballe en 1786, où une « pancarte » fait état des « noms de personnes qu’il a guéries depuis qu’il est à Nantes ». D’autres « empiriques » proposant en Bretagne des remèdes contre « la plus cruelle des maladies » sont mentionnés. Algaron, confronté à la réglementation beaucoup plus sourcilleuse qu’établit la Société royale de médecine, créée en 1778, modifia-t-il ou fit-il mine de modifier son commerce, pour se conformer aux nouvelles exigences concernant les « remèdes à secrets » ? On le voit en tout cas distribuer des produits répondant aux souhaits et recommandations de l’hygiénisme montant.

Many travelling merchants sold medical drugs throughout Britany during the 18th century. One of best known was Algaron Toscano, the heir of a family tradition that went back to the 17th century. The Archives of the Société royale de médecine reveal his activity in several Breton towns — Saint-Malo, Brest, Josselin — but also in Chaillot and Saint-Quentin, between 1779 and 1785. Algaron handed out leaflets that promoted a “blood depurant” that “cured” many diseases, among which “cancer”. This article considers the process of accreditation used to convince his audience of the efficiency of his remedy, as well as some of the technical characteristics of his therapies, with regard to contemporary academic medicine. Algaron’s name is often associated with another quack, Grassy, who also sold an anti-cancerous remedy. The American historian Matthew Ramsey reports his presence in Nantes, Rennes, Guingamp, Quintin, Morlaix, Josselin, etc., but also, if the name refers to the same person, in Île-de-France, Thiérache and Gascony. This study looks at his activity in Lamballe, in 1786, where a “placard” listed the “names of persons he has cured since he is in Nantes” and other “empiricists” who proposed remedies against “the most cruel disease”. Did Algaron, facing the far more demanding regulation established by the Royal Society of Medicine, created in 1778, modify or pretend to change his commerce, to meet the new requirements concerning “secret remedies”? He certainly sold products that matched the wishes and recommendations of the rising interest in hygiene.

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