30 septembre 2009
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0399-0826
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2108-6443
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Helen Harden-Chenut, « Made in Troyes : Genre et classe dans la bonneterie française », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, ID : 10.4000/abpo.432
La division sexuelle du travail constituait un des paradigmes fondateurs de l’histoire des femmes dans les années 1960, au moment où celle-ci émergait de l’histoire ouvrière. Depuis cette époque, le genre comme catégorie d’analyse en histoire prédomine sur la classe sociale. Dans un ouvrage récent, The Fabric of Gender, l’auteur rééquilibre les deux catégories, genre et classe, dans son analyse de la culture ouvrière du textile troyen sous la Troisième République. Cette étude explore les conséquences à long terme de l’industrialisation sur quatre générations d’ouvriers et d’ouvrières, en traçant l’évolution des conditions de travail et du mouvement ouvrier socialiste. Grâce à la formation d’une contre-culture de résistance, les ouvriers du textile se mobilisent pour défendre leurs droits au travail et à la consommation selon leur vision d’une République sociale. Cette étude souligne l’importance du genre pour comprendre la production et la consommation du textile.