30 décembre 2009
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Claire Laux, « La mort et la ville en Océanie », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, ID : 10.4000/abpo.455
Lorsque les premiers Français et Britanniques abordent en Océanie dans les dernières décennies du siècle des Lumières, ils découvrent des sociétés sans aucune structure urbaine, ce qui ne laisse pas de les étonner, eux qui viennent de civilisations où le fait urbain prend une importance de plus en marquée. Ils sont par ailleurs saisis par le traitement que ces sociétés font à la mort. Les premiers contacts entraînent l’apparition de villes, le plus souvent des ports, et des premiers cimetières urbains. Dans le même temps, paradoxalement, l’urbanisation s’accompagne d’un effondrement démographique. La mort vient de l’étranger et s’installe dans les villes naissantes. L’arrivée de nouveaux flux de main-d’œuvre (Chinois, Indiens, Indochinois, etc.) destinés à remplacer les Océaniens conduit à la formation de cités cosmopolites, chaque culture générant sa propre attitude face à la mort.