3 avril 2020
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0399-0826
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2108-6443
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Amélie Puche, « Le lycée de jeunes filles de Tours : un des premiers établissements secondaires féminins de la Troisième République (1880-1924) », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, ID : 10.4000/abpo.5539
La loi Camille Sée, votée le 21 décembre 1880, est à l’origine de l’ouverture de l’enseignement secondaire aux femmes. En 1883, la ville de Tours décide donc de fonder un lycée de jeunes filles. Son but est d’étoffer son réseau scolaire mais aussi de faire concurrence aux pensionnats religieux, qui sont encore alors les principaux éducateurs des filles. Elle est alors une des premières villes dans le pays à créer un établissement secondaire pour filles. Mais la rapidité de cette décision oblige la ville à organiser une période transitoire en ouvrant une école secondaire. Cette dernière n’est transformée en lycée qu’en 1887. Puis il faut attendre 1903 pour que la ville fasse construire un bâtiment destiné à son lycée de filles. Il faut dire que malgré la qualité de l’enseignement, cet établissement a des difficultés à attirer les élèves. Ce n’est qu’en 1904, après l’interdiction faite aux congrégations d’enseigner, que les effectifs de l’institution décollent.