Les collaboratrices face aux tribunaux de l'épuration : le cas de la Loire-Inférieure

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9 juillet 2020

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Fabien Lostec, « Les collaboratrices face aux tribunaux de l'épuration : le cas de la Loire-Inférieure », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, ID : 10.4000/abpo.5612


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De manière incontestable, il existe un « moment Libération » dans le rapport que les femmes entretiennent avec la justice. Mais si cette séquence a pu être questionnée dans de nombreux départements, ce n’est pas le cas en Loire-Inférieure. La répartition par sexe des individus jugés par les tribunaux de l’épuration y demeurait donc jusqu’alors inconnue. Ceci est d’autant plus surprenant que, avec plus de 1 900 affaires et environ 1 850 personnes jugées, les tribunaux civils nantais sont ceux qui ont eu la plus grande activité parmi toutes les juridictions de la Bretagne aux cinq départements, dont les frontières épousent celles du ressort de la cour d’appel de Rennes. Cette réflexion est d’autant plus légitime qu’elle nous permet de dresser un bilan définitif de l’épuration judiciaire à l’aune du genre au sein de la Bretagne historique et de savoir si la Loire-Inférieure est un département breton comme un autre dans le rapport des femmes à la justice épuratoire. Pour répondre à ce questionnement, l’article est organisé autour de trois grands axes. Il replace tout d’abord les femmes dans l’ensemble du contentieux judiciaire de l’épuration, avant d’esquisser le portrait de groupe des femmes jugées et de terminer par l’étude des faits reprochés et des sanctions infligées.

There unquestionably exists a “Liberation time” in women’s relationship to justice. However, if this sequence may have been disputed in many departments, it is not the case in Loire-Inférieure. The gender-based distribution of the individuals tried in purge tribunals thus remained unknown until now. This is all the more surprising as, with more than 1,900 cases and 1,850 people tried, the civilian tribunals of Nantes were the busiest among all the jurisdictions of Brittany (which at the time included 5 departments), whose boundaries fall within the competence of the court of appeal of Rennes. This reflexion is all the more relevant as it enables us to establish a final assessment of the gender-based judicial purge within historical Brittany, and to determine whether the Loire-Inférieure is a typically Breton department concerning women’s relationship to purgatorial justice. In order to answer this questioning, this article is structured along three main lines. First, it will put women back in their place in the whole judicial contentious of the purges; then it will sketch the main features of the women thus tried, and finally it will study the charges against them and the punishments imposed on them.

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