30 mars 2009
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Daniel Giraudon, « Drame sanglant au pardon de Saint-Gildas à Tonquédec en 1707 », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, ID : 10.4000/abpo.593
Comme on le sait, les chants populaires de Basse-Bretagne, les gwerzioù, ont avant tout pour but de raconter l’histoire d’un événement généralement tragique pour en perpétuer le souvenir. Leur passage de bouche à oreille de génération en génération n’a pas été sans incidence sur leur forme et leur contenu. C’est pourquoi, il est souvent difficile de découvrir le fait réel qui leur a donné naissance. Leur confrontation avec des archives permet dans certains cas d’atteindre ce but mais d’autres énigmes subsistent comme par exemple les conditions de leur transmission et de leur collecte et plus encore l’identité de leurs auteurs. En effet, longtemps portés par une tradition orale, ces chants en ont perdu la trace. Il reste par conséquent à élucider cette question dans une société d’Ancien Régime en Bretagne ou le noble partageait en partie la culture de ses paysans et où les clercs issus du peuple constituaient un véritable trait d’union entre lettrés et illettrés. Cette étude au sujet d’une gwerz qui relate une querelle sanglante entre deux seigneurs du Trégor lannionnais au tout début du XVIIIe siècle vient renforcer le dossier tendant à considérer les chants populaires en langue bretonne comme documents pouvant servir l’histoire et répondre à certaines questions concernant leur vie et leur origine.