Le breton et l’école : 1499-1794, analyse d’un échec

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28 mars 2022

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Le Pipec Erwan, « Le breton et l’école : 1499-1794, analyse d’un échec », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, ID : 10.4000/abpo.7329


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Résumé En Fr

Although Breton has long been a language of instruction, it has never become a vehicle for mass education. The hypothesis defended here is that the idea of Breton's inability to fulfil this educational function is rooted in its failure to embrace Modernity in the 16th century – a mutation entirely captured by French. Breton then remained the language of an oral civilisation, with medieval characteristics: low standardisation, low diffusion of writing and dependence on French (instead of Latin). The second phase of Modernity, that of the Catholic Reformation, certainly provided it with effective tools of literacy. But with contradictory consequences: the pastoral and utilitarian intentions did not aim at literacy per se. They only allowed the emergence, not the flowering of a written culture in Breton. The action of the Church thus led to the confinement of Breton in a certain archaism, which increasingly disqualified it in the eyes of the elites.

Bien que le breton soit depuis fort longtemps une langue d’instruction, il n’est jamais devenu un vecteur d’enseignement de masse. L’hypothèse défendue ici est que l’idée reçue de l’inaptitude du breton pour remplir cette fonction scolaire trouve sa source dans son échec à embrasser la Modernité au xvie siècle – mutation entièrement captée par le français. Le breton reste alors la langue d’une civilisation de l’oralité, aux caractéristiques médiévales : faible standardisation, faible diffusion de l’écrit et dépendance au français (en lieu et place du latin). La seconde phase de la Modernité, celle de la Réforme catholique, le dote certes d’efficaces outils de littéracie. Mais avec des conséquences contradictoires : l’intention pastorale et utilitariste ne vise pas l’alphabétisation per se, et ne permettra que l’émergence et non la floraison d’une culture écrite en breton. L’action de l’Église conduira ainsi à enfermer le breton dans un certain archaïsme, qui le disqualifiera de façon croissante aux yeux des élites.

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