13 juillet 2022
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0399-0826
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2108-6443
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/embargoedAccess
Jean-Baptiste Bruneau, « « Par la mer, pour la patrie ». Les ligues maritimes en France sous la IIIe République », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, ID : 10.4000/abpo.7570
Au lendemain du désastre de Fachoda, les différents acteurs du monde de la marine militaire et de la marine marchande s’unissent pour fonder, en février 1899, une ligue maritime, à l’imitation des ligues maritimes britannique, italienne et allemande. Après des débuts difficiles, malgré un soutien institutionnel et politique, la Ligue maritime française rencontre l’engouement du public et, sans atteindre les records de la ligue navale allemande, compte plusieurs milliers de ligueurs à la veille de la guerre. Après une période d’atonie au lendemain de la déclaration de guerre, elle reprend son activité à partir de 1917 et connaît une croissance qui lui permet d’attirer à elle plus de cent mille ligueurs au lendemain de la victoire. Véritable organisation de masse dans les années 1920-1930, elle fusionne avec la Ligue coloniale française en 1921 pour donner naissance à la Ligue maritime et coloniale qui bénéficie dès lors de l’engouement pour les questions impériales. Si son succès s’explique très largement par son adossement aux institutions maritimes, pour lesquelles elle apparaît comme un très complaisant supplétif, il est aussi lié à l’efficacité d’une propagande aussi habile que prolifique qui lui permet de concentrer l’attention du public et de la grande presse.