Lait de femme ou rien : l’alimentation lactée des nourrissons grecs et romains

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7 octobre 2022

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Sandra Jaeggi-Richoz, « Lait de femme ou rien : l’alimentation lactée des nourrissons grecs et romains », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, ID : 10.4000/abpo.7833


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Malgré les travaux, aujourd’hui nombreux et pluridisciplinaires, portant sur la santé et l’alimentation de l’enfant dans l’Antiquité, sa consommation d’un lait autre que celui de sa mère ou d’une nourrice apparaît souvent comme une évidence qui repose davantage sur les pratiques modernes que sur les témoignages des Anciens (textes, artefacts, images). L’arrivée des laits en poudre, pasteurisés et concentrés, mis au point depuis la seconde moitié du xixe siècle, serait à l’origine de cette erreur. En effet, l’administration de lait à des enfants est très rarement mentionnée dans les traités médicaux anciens et, lorsque c’est le cas, la dose semble plutôt homéopathique et ponctuelle. Les différents spécialistes de l’enfant dans l’Antiquité s’appuient sur le mythe et proposent de voir l’allaitement de Zeus par la chèvre Amalthée comme un modèle aux allaitements de substitutions. Comment dès lors considérer les allaitements mythiques par une biche, la louve romaine ou encore des colombes ? Il était donc urgent de reprendre ce dossier en considérant l’ensemble des sources écrites anciennes et en les confrontant aux résultats des analyses isotopiques – capables aujourd’hui de mettre en évidence l’alimentation et le sevrage des enfants – et des analyses biochimiques révélatrices du contenu des vases biberons antiques.

Despite the numerous and multidisciplinary studies that have been carried out on the health and nutrition of children in Antiquity, the consumption of milk other than that of their mothers or a wet nurse often appears to be taken for granted, based more on modern practices than on the evidence of the Ancients (texts, artefacts, images). The arrival of powdered, pasteurised and concentrated milk, developed in the second half of the 19th century, would be at the origin of this biased view. Indeed, the administration of milk to children is very rarely mentioned in ancient medical treatises and, when it is the case, the dose seems rather homoeopathic and punctual. The various specialists on children in Antiquity, from all disciplines, rely on myth and suggest that the suckling of Zeus by the goat Amalthea is a model for substitute suckling. How then should we consider mythical suckling by a doe, the Roman she-wolf or even doves? In view of the repetition of this type of hypothesis, it is urgent to take up this issue again by considering all the ancient written sources and by confronting them with the results of isotopic analyses – capable today of revealing the feeding and weaning of children – and biochemical analyses revealing the contents of ancient bottle vases.

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