Les comptes de l’hôtel de Marie, duchesse d’Anjou (1365-1366)

Fiche du document

Date

3 juillet 2023

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0399-0826

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2108-6443

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/embargoedAccess



Citer ce document

Erika Graham-Goering, « Les comptes de l’hôtel de Marie, duchesse d’Anjou (1365-1366) », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, ID : 10.4000/abpo.8485


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Cette édition critique du compte de l’hôtel de Marie de Bretagne (Archives nationales, KK 241) rend hommage non seulement à l’expertise de Michael Jones en tant qu’éditeur prolifique de documents d’archives relatifs à la famille ducale bretonne, mais aussi à ses recherches fondamentales sur le duché à la fin du Moyen Âge, sur les modes de vie aristocratique et sur les pratiques documentaires administratives. Le compte de Marie, qui s’étend du 13 juillet 1365 au 7 mars 1366, tombe à point nommé pour donner un aperçu des conséquences de la défaite de ses parents, Charles de Blois et Jeanne de Penthièvre, duc et duchesse de Bretagne, dans la Guerre de succession. Par exemple, Marie a accueilli son frère cadet pendant que leur mère s’occupait d’affaires ailleurs, et a commandé une messe pour l’âme de son père. Plus généralement, ce compte donne des informations détaillées sur les aspects matériels, organisationnels et logistiques du ménage d’une princesse. Il est divisé en quatre sections : argent reçu, dépenses quotidiennes, dépenses extraordinaires et provisions en nature. Ces éléments nous permettent de reconstituer l’itinéraire habituel de Marie en Anjou et sur un long voyage en Languedoc (dont son mari était le lieutenant royal), les relations au sein et en dehors de son entourage, et la consommation de luxe en ce qui concerne la nourriture, les vêtements, le mécénat. Un dernier aspect de l’intérêt de ce compte réside dans sa composition particulière : les registres originaux ayant été détruits lors du siège de Vaas en 1370, le comptable ducal a établi ce remplacement en 1376 en notant soigneusement d’où il tirait ses informations. Nous pouvons donc voir comment un administrateur a utilisé des documents provenant de différentes parties de l’hôtel pour reconstituer l’un des innombrables documents perdus dans la violence de la guerre de Cent Ans.

A critical edition of the surviving household account of Marie de Bretagne (Archives Nationales, KK 241) pays tribute not only to Michael Jones’expertise as a prolific editor of archival materials relating to the Breton ducal family, but to his fundamental research on the late medieval duchy, on aristocratic lifestyles, and on documentary practices themselves. Running from 13 July 1365 to 7 March 1366, Marie’s account is fortuitously timed to give glimpses into the aftermath of the defeat of her parents, Charles de Blois and Jeanne de Penthièvre, duke and duchess of Brittany, in the War of Succession. For example, Marie had taken her youngest brother into her household while their mother attends to business elsewhere, and arranged for a commemorative mass for her father’s soul. More generally, the account gives detailed information on the material, organizational, and logistical aspects of a princess’ household. It is divided into 4 sections: money received, routine daily expenditures, extraordinary expenditures, and provisions in kind. Together, these entries allow us to reconstruct Marie’s regular itinerary within Anjou as well as a protracted trip to Languedoc, of which her husband was royal lieutenant; relationships within and outside her entourage; and the luxury consumption displayed with regards to food, clothing, patronage, and many other aspects of life. Finally, the interest of this account lies in its unusual composition: the original records having been destroyed in the siege of Vaas in 1370, the ducal accountant pieced together this replacement in 1376 with careful notes on where he derived his information. We can therefore see how an administrator made use of surviving records from different parts of the household to reconstruct one of the countless documents lost to the violence of the Hundred Years’ War.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en