La restauration de l’abbaye Notre-Dame d'Évron (fin du xe siècle) : une réévaluation de la question

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13 mars 2024

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Sébastien Legros, « La restauration de l’abbaye Notre-Dame d'Évron (fin du xe siècle) : une réévaluation de la question », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, ID : 10.4000/abpo.8784


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Les conditions de restauration de l’abbaye Notre-Dame d’Evron restent obscures. Si l’événement s’insère dans une dynamique bien connue de renouveau monastique au xe siècle, il n’est documenté que par deux actes (l’un émanant de l’abbaye Saint-Père-de-Chartres, l’autre de l’abbaye d’Evron) dont l’authenticité est sujette à débat. L’étude se propose de réévaluer l’authenticité de ces actes et interroge l’identité des acteurs de la restauration de l’abbaye mancelle : le vicomte (de Blois), Robert (désigné comme le restaurateur dans l’acte chartrain), le vicomte du Maine, Raoul (à qui la restauration a fréquemment été réattribuée depuis les travaux d’érudition du xixe siècle). L’acte chartrain doit être situé chronologiquement entre 978 et 985 et l’analyse des souscriptions montre que l’attribution de la restauration à un vicomte blésois prénommé Robert est bien envisageable, tandis la présence d’Hugues Capet parmi les souscripteurs pourrait traduire un moment diplomatique particulier de rapprochement entre le comte de Blois et le roi, à la charnière des années 989 et 990. En tout état de cause, le processus de restauration semble bien destiné à marcher sur les plates-bandes du comte et du vicomte du Maine, lesquels ripostent en 994 en tentant de reprendre la main par diverses gratifications en faveur de l’abbaye évronnaise.

The conditions under which Notre-Dame d'Evron Abbey was restored remain obscure. Although the event was part of a well-known process of monastic renewal in the 10th century, it is only documented by two deeds (one from Saint-Père-de-Chartres Abbey, the other from Evron Abbey), the authenticity of which is open to debate. The aim of this study is to reassess the authenticity of these deeds and question the identity of those involved in the restoration of the Manche abbey: the Viscount (of Blois), Robert (designated as the restorer in the Chartrain deed), and the Viscount of Maine, Raoul (to whom the restoration has frequently been attributed since the scholarly works of the 19th century). The Chartrain deed should be dated between 978 and 985, and an analysis of the subscriptions shows that the restoration could well have been attributed to a viscount from Blois named Robert, while the presence of Hugues Capet among the subscribers could reflect a particular diplomatic moment of rapprochement between the Count of Blois and the king, at the turning point between 989 and 990. In any event, the restoration process seemed destined to fall foul of the Count and Viscount of Maine, who retaliated in 994 by attempting to regain control of the Abbey of Evronnais through various gratifications.

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