13 novembre 2009
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2105-2735
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Barthélémy Toguo et al., « Performance, art et anthropologie », Les actes de colloques du musée du quai Branly Jacques Chirac, ID : 10.4000/actesbranly.109
La circulation des pratiques culturelles constitue une source de mutations qui ne cesse d’étonner. Ce colloque propose une analyse croisée des rituels issus des sociétés traditionnelles et des performances produites par les artistes contemporains. Ce rapprochement mettra à contribution deux cultures scientifiques : d’une part, l’anthropologie, héritière d’un débat nourri sur la question du rituel, et, d’autre part, l’histoire de l’art, discipline directement concernée par les performances artistiques, mais aussi curieuse des traditions non occidentales. Les dénominateurs communs entre performances artistiques et performances rituelles concernent la spatialité en jeu, la nature des éléments de la manipulation, le temps hors norme de l’action et la production de symbolique. Il est opportun de se pencher sur ces convergences de significations. Nous aborderons, dans ce cadre, trois thématiques qui nous paraissent centrales. La première concerne une mise en perspective historique de la performance, la seconde est liée à l’implication du corps, la troisième questionne la valeur épistémologique des rituels et de la performance. 1. L’évolution actuelle des performances artistiques et rituelles. Nombreux sont les artistes qui se sont inspirés de pratiques rituelles : quelles sont les conséquences de tels déplacements ? Il semble que les rituels ne s’orientent pas nécessairement, contrairement à ce que l’on a pu penser, vers une uniformisation des pratiques découlant de la globalisation. Les processus d’emprunt sont complexes et restent à étudier. 2. La transformation du corps au cours de la performance. Les performances artistiques et rituelles unissent, le temps de l’action, acteurs et spectateurs. Elles établissent dans ce dessein un hors temps pendant lequel le corps est soumis à un ensemble de transformations pouvant aller jusqu’à plonger les participants dans un état second. Comment analyser ces phénomènes qui atteignent au point de déposséder de son identité ? 3. La valeur épistémologique du rituel et de la performance. Au même titre que les performances studies, l’anthropologie théâtrale ou certains dispositifs d’échange proposés par les artistes contemporains, le travail de l’anthropologue sur le terrain peut être considéré comme une "performance interculturelle". Dans cette perspective, nous envisagerons les différents médias permettant de travailler au-delà de l'analyse discursive. Liste de participants Paul Ardenne (faculté des arts, Amiens) Miquel Barcelo (artiste) Lucien Castaing-Taylor (université de Harvard) Francesco Careri et Lorenzo Romito (artistes, Université de Roma TRE -Stalker / Osservatorio Nomade) Catherine Choron-Baix (CNRS) Craigie Horsfield (artiste) kjersti Larsen (université de Oslo) George Marcus (université de Californie, Irvine) Barbaro Martinez-Ruiz (université de Stanford) ORLAN (artiste) Caterina Pasqualino (CNRS/EHESS Paris) Richard Schechner (université de New York, NYU), Arnd Schneider (université de Oslo) Marthe Torshaug (artiste) Barthélemy Toguo (artiste) Chris Wright, (Goldsmiths, université de Londres)