La vie pour un chapeau. Chalchihuites-Durango-Sombrerete (1705-1683-1679)

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15 novembre 2016

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Thomas Calvo, « La vie pour un chapeau. Chalchihuites-Durango-Sombrerete (1705-1683-1679) », Les actes de colloques du musée du quai Branly Jacques Chirac, ID : 10.4000/actesbranly.736


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À vies minuscules, enjeux dérisoires ? Voire, dans l’univers mexicain, et encore au XXIe siècle, le chapeau n’est pas un simple couvre-chef. On acceptera sans doute que les « vies minuscules » n’aient pas la rationalité des « belles vies », tracées comme des voies royales. Aussi on ne s’étonnera pas que l’on ait ici (un peu) bousculé la géographie et la chronologie : ce sont ces vies minuscules qui, d’elles-mêmes, nous ont conduits à un segment d’histoire régressive. D’emblée, nous avons voulu relever le défi : si l’on voulait des vies minuscules, et bien on présenterait des micro-vies, dans un microcosme socioculturel. Cela supposait faire le voyage vers les zones steppiques du nord mexicain, où naquirent aux XVI-XVIIe siècle quelques réales de minas, à la richesse fluctuante. Nous ne mîmes même pas pied à terre à Sombrerete, nous continuâmes jusqu’à Chalchihuites, sa dépendance, avec sa propre documentation judiciaire. Nous y rencontrâmes, en partie, ce que nous cherchions, autour de 1705 : des mulâtresses que le péché de concubinage marginalise, puis expulse ; des rixes entre fratries, entre Espagnols et Indiens, où les pierres ont le maître mot, et pour des motifs qui échappent à tout le monde : les rumeurs courent. Tout ceci avait son intérêt, au-delà du chapeau que l’on tente de récupérer au péril de la vie après une dispute. Mais c’était des micro-fragments de micro-vies, pas des vies. Nous étions descendus trop bas dans l’enfer social et documentaire.Nous voulûmes remonter d’un cran, nous arrêter à Sombrerete. Mais le curseur, à ce niveau, est difficile à moduler : le dossier que nous ouvrîmes, vers 1683, nous réservait une surprise. Il se rapportait à Durango, où un métis avait tué d’une estocade un Indien qui ne l’avait pas salué avec son chapeau. Dans notre projet initial il n’était pas question de toucher au macro-problème des révoltes indiennes, mais le métis assassin nous y entraîna : il devint soldat sur la frontière pour solder son crime. Mais que venait faire Sombrerete dans tout cela ?Et tout s’éclaira lorsque, plus tard, le juge de Sombrerete déclara voir arrêté en 1691 ledit métis pour un autre crime commis dans le real en 1679. Il réclama pour cela le procès de Durango. Et la boucle se ferma. Ou plutôt elle reste ouverte, car dans ces archives locales souvent maltraitées, il manque la plupart du temps le début et la fin des dossiers, et le reste est en partie illisible, à la suite des intempéries. Aussi on ne saura jamais quel fut le destin final de Juan de Medrano, ou Juan Saez de Medrano, ou encore Juan Grande, métis.

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