« L’Art ne reproduisait pas seulement, mais il créait les dieux. » Quatremère de Quincy entre archéologie, histoire de l’art et approche anthropologique

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28 juillet 2009

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Chiara Savettieri, « « L’Art ne reproduisait pas seulement, mais il créait les dieux. » Quatremère de Quincy entre archéologie, histoire de l’art et approche anthropologique », Les actes de colloques du musée du quai Branly Jacques Chirac, ID : 10.4000/actesbranly.82


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Cette intervention approfondit le travail de l’archéologue et historien de l’art ancien Quatremère de Quincy, notamment son ouvrage Jupiter Olympien (1815), où il met en valeur la polychromie de la statuaire grecque grâce à une approche «anthropologique ». Les artistes et théoriciens de l’age néoclassique aimaient la blancheur de la sculpture grecque puisqu’elle lui conférait un caractère plus abstrait et idéal: s’ils ne se posaient pas la question de sa polychromie, pourtant témoignée par les sources anciennes, c’est parce que l’idée que les grecques créaient des statues en matériaux polychromes troublait leur goût et mettait en crise l’image de l’art ancien qu’ils s’étaient construite. Quatremère en revanche a démontré la polychromie, en soulignant que les statues représentant des dieux, placées dans les sanctuaires, avaient une fonction rituelle et religieuse: elles devaient étonner le peuple, le soumettre à la religion. Quatrèmere explique ainsi la production sculpturale polychrome par rapport aux pratiques sociales et religieuses du peuple grecque. Son regard sur ces oeuvres n’est pas vicié par le goût néoclassique, mais au contraire se plonge dans le contexte pour lequel les statues étaient produites, afin d’en comprendre le sens et l’usage. Il se rattache ainsi à un courant « pré-anthropologique » du XVIIIe siècle, qui a posé les bases d’une science de « l’homme ».

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