Le lean et l’activité humaine

Fiche du document

Date

29 février 2016

Discipline
Types de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

Activités

Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1765-2723

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Fabrice Bourgeois et al., « Le lean et l’activité humaine », Activités, ID : 10.4000/activites.2310


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Les ergonomes se voient adresser de plus en plus de demandes directement en lien avec le lean. Certes, le Just in time, le kanban, le kaisen… ne sont pas réellement nouveaux dans le paysage. Ce qui par contre l’est, c’est son irruption dans l’entreprise comme système global, et la grande agitation des valeurs qu’il véhicule. Il indique un changement très important des référents notionnels de l’efficacité des entreprises, impactant les ressources de travail et l’interprétation des résultats. Les promesses du lean offrent aux entreprises une opportunité de « changer » non seulement en « mieux » (plus grande agileté, réactivité, souplesse…), mais aussi en « bien » (affranchissement du taylorisme au point de se trouver une proximité naturelle avec l’ergonomie). Cette dernière affirmation interpelle. Elle est initiée par les spécialistes du lean, et non par les ergonomes, auquel cas il semble normal qu’une réponse « disciplinaire », aujourd’hui inexistante, soit apportée. Des positionnements au sein de l’ergonomie existent déjà, mais couvrent un spectre très large allant, de ceux qui soutiennent que le lean n’est pas loin de correspondre à la fin de l’histoire de l’ergonomie, étayant ainsi la thèse de la correspondance, à ceux qui y voient une nouvelle représentation du taylorisme, et la nouvelle menace contre laquelle combattre. Sur cette question d’actualité, qui fait donc controverse, l’intention des auteurs est d’initier un échange entre praticiens et chercheurs afin de parvenir à une meilleure identification de la place de l’activité (de travail) et celle de l’ergonomie.

Lean production and human work. How should ergonomics react to this new concept of efficiency ? Ergonomists are receiving a growing number of requests directly connected with Lean production. It’s true that there’s nothing really new about just in time methods, kanban, kaisen and so on in the business environment. What is new is the way Lean has burst into the company as a global system, and the uproar caused by the values it encompasses. This points to a major change in the notional referents of companies’ efficiency, impacting work resources and the interpretation of results. The promises of Lean offer companies an opportunity to « change », not just for the « better » (greater agility and flexibility, and faster reaction times) but also for the « good » (emancipation from Taylorism to the point of finding a natural closeness to ergonomics). That last statement raises a number of questions. It was introduced by Lean specialists rather than by ergonomists, and it seems natural therefore that a « disciplinary » response, which does not yet exist, should be provided. There are already several different positions in the field of ergonomics but they cover a very broad spectrum, ranging from those who claim that the Lean is practically equivalent to the end of ergonomics, thereby supporting the correspondence theory, to those who see it as a new form of Taylorism, a new threat to be fought against. On this topical and controversial issue, the authors’ intention is to initiate a dialogue between practitioners and researchers to reach a better understanding of the relative positions of work and of ergonomics.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en