La relation humain-machine au temps du numérique

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15 octobre 2022

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Olivier Landau, « La relation humain-machine au temps du numérique », Activités, ID : 10.4000/activites.7848


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Ce texte propose des éléments de réflexion sur la question du travail dans le contexte numérique contemporain en réalisant un détour par la position de Cazamian sur une éventuelle fin du Taylorisme à partir d’un entretien accordé au quotidien Le Monde dans les années 1980.Dans ces années, au moment de l’émergence des ordinateurs personnels, des réseaux numériques, ... des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC), on pouvait se questionner positivement comme Pierre Cazamian, sur l’impact qu’elles auraient sur le travail, sur l’organisation de la production, sur les métiers. Quarante ans plus tard, il est intéressant de faire un point au regard de ces espoirs des années 1980 : comment la généralisation de l’informatique connectée a automatisé les services et remplacé bon nombre d’emplois par le travail des clients / consommateurs ; comment la réticularisation des réseaux anticipe le choix des humains à partir d’analyses en temps réel des positions moyennes préalables ; et donc toujours l’urgence de replacer l’humain en pilote de la machine, aujourd’hui en affrontant les tendances dominantes des technologies digitales. Il est proposé ici d’examiner successivement : - la notion de « savoir métier » au regard de la prolétarisation des ouvriers, mais aussi de nombreuses autres professions ; - l’impact des communautés de « logiciel libre » sur les processus de production ; - la nouvelle division du travail induite par le numérique et ses processus de production ; - la constitution progressive de « machines invisibles » polymorphes, conséquence de la digitalisation de la production, mais aussi des services et de la vie quotidienne ; - la pharmakologie des technologies numériques, ses aspects curatifs pouvant pallier aux aspects toxiques.En conclusion, nous présentons différentes actions curatives permettant aux utilisateurs de ces technologies de les adopter et non de s’y adapter. C’est-à-dire d’en prendre un contrôle pour en acquérir une maîtrise dans l’objectif de les utiliser pour leurs besoins propres définis collectivement. Certaines de ces actions sont menées par l’Institut de Recherche et d’Innovation (IRI) dans le cadre de Recherches Contributives avec les habitants de Seine-Saint-Denis. Permettre à l’humain de maitriser la machine, comme l’évoquait Pierre Cazamian dans l’entretien qu’il a accordé en 1980 au journal Le Monde.

This text proposes elements of reflection on the question of work in the contemporary digital context by discussing Cazamian’s position on a possible end of Taylorism, based on an interview he gave to the Le Monde newspaper in the 1980s.During that period, with the emergence of personal computers, digital networks, … and New Information and Communication Technologies (NICT), it was opportune, as Pierre Cazamian did, to positively question the impact that the latter would have on work, on production organization and on skills. Forty years later, it is interesting to consider the current situation with regard to these hopes of the 1980s: how generalization of connected computing has automated services and replaced a good number of jobs with work done by customers/consumers; how network reticularization anticipates human choice based on real-time analyses of prior average positions; and therefore, always the urgency to put humans back in control of the machine, nowadays by fighting the dominant trends of digital technologies. We therefore successively examine: - the notion of “professional knowledge” undermined by the proletarianization of workers, but also of many other professions; - the impact of “free software” communities’ on production processes; - the new division of labor induced by digital technology and its production processes; - the progressive constitution of polymorphic “invisible machines”, resulting not only from the digitization of production, but also of services and daily life; - digital technology pharmakology, the latter’s curative aspects compensating for the toxic aspects.To conclude, we present various curative actions that allow users of these technologies to adopt them rather than adapt to them. In other words, to take control of them in order to master them with the aim of using them for their own collectively defined needs. Some of these actions are carried out by the Institute for Research and Innovation (IRI) within the framework of Contributive Research with inhabitants of Seine-Saint-Denis, in the north of Paris.Allowing humans to master the machine, as Pierre Cazamian mentioned in the interview he gave in 1980 to the newspaper Le Monde.

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