5 décembre 2014
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0399-0346
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1957-7850
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Marame Gueye, « Praise Song for the Good Woman : Islam and Gender in a Famous Senegalese Poem », Journal des africanistes, ID : 10.4000/africanistes.2294
Le poème « Fatou Gaye » circule au Sénégal depuis trois décennies, mais malgré sa popularité, l'attention n'a pas été attirée sur son message et sur ses implications dans les aspects politiques des relations hommes-femmes au Sénégal. En tant que éloge funèbre composée par Eladji Gaye en mémoire de sa défunte épouse Fatou Gaye, le poème est à la fois panégyrique et sexiste. Tout en chantant les louanges de « sa Fatou », Gaye défend l'idée de la subordination des femmes dans le mariage, selon sa compréhension de l'Islam. Cet article s'appesantie sur la manière de penser de l'auteur qui, selon nous, est une lecture erronée du Coran dans le but d'instrumentaliser le texte saint pour justifier le sexisme des hommes. Nous montrons aussi que ce poème contredit la supériorité des hommes que Gaye semble affirmer, dans la mesure où il présente Fatou comme la force centrale de la famille et par conséquent son symbole.